Le fabuleux destin de la cabine Photomaton, des vignettes d’identité aux figurines 3D

LE PARISIEN WEEK-END. Née à New York dans les années 1920, cette cabine automatisée a rapidement conquis le monde entier. Elle a inspiré les artistes et démocratisé l’accès à la photo. De l’argentique au numérique, la marque a su s’adapter aux évolutions de nos sociétés.

Très vite, Photomaton s’est installé dans le quotidien des Français (ici, dans une station du métro parisien, en 2010). Maxppp/Fabrissa Delaville
Très vite, Photomaton s’est installé dans le quotidien des Français (ici, dans une station du métro parisien, en 2010). Maxppp/Fabrissa Delaville

    Badauds, journalistes… C’est l’attroupement devant les Galeries Lafayette, à Paris, autour de Maurice Chevalier, ce 16 juin 1928. Costume sombre et élégant chapeau blanc ceint d’un bandeau noir, le chansonnier de 39 ans est la coqueluche du public depuis « Dans la vie, faut pas s’en faire », une ritournelle enjouée sortie quelques années plus tôt. Mais sa romance, aujourd’hui terminée, avec Mistinguett a aussi fait les gros titres. D’ailleurs – surprise –, l’actrice et chanteuse qui triomphe alors dans une opérette, apparaît soudain.

    Ce jour de printemps, les anciens amants, mais aussi le comédien Raimu et bon nombre de vedettes se pressent pour inaugurer, et essayer, une étonnante cabine équipée d’un appareil photographique automatique ! Introduisez le jeton acheté 5 francs et vous avez 16 secondes pour prendre six poses différentes. Toutes les opérations – développement, fixage, trempage, séchage… – se déroulent dans le ventre de la machine qui, huit minutes plus tard, délivre les portraits sur une bande de papier. Incroyable, non ?