Nanterre, Garges-lès-Gonesse, Issy-les-Moulineaux mais aussi Lille, Lyon ou encore Toulouse… Les émeutes se sont multipliées la nuit dernière en France, en réaction à la mort de Nahel, jeune homme de 17 ans tué par balle à bout portant après un tir de policier lors d’un contrôle routier. 

D’abord concentrées en région parisienne, les violences se sont étendues à d’autres villes de France hier soir, les émeutiers dénonçant les violences policières qu’ils subissent au quotidien. 

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Policiers caillassés, voitures incendiées, barricades… le réveil est rude pour les habitants des villes où des tensions ont éclaté hier soir. 

Plus de 2000 policiers déployés

Malgré le déploiement de plus de 2000 policiers, de violentes émeutes ont éclaté dans plusieurs communes de France et des bâtiments publics ont été attaqués : les mairies de Garges-lès-Gonesse, en région parisienne, et Mons-en-Baroeul, dans le Nord, ont été incendiées. 150 personnes ont été interpelées dans la nuit. 

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a dénoncé des violences « insupportables » et s'est insurgé contre « ceux qui n’ont pas appelé au calme » dans un tweet. 

Cellule de crise interministérielle

Ce jeudi matin, le président de la République a annoncé avoir convoqué une cellule interministérielle de crise (CIC) qui devait se réunir dès 08H00 au ministère de l’Intérieur. 

Au cours des derniers mois, la France été épinglée à plusieurs reprises pour sa politique de maintien de l’ordre. Début mai, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU avait dénoncé la montée des violences policières et l’inaction de la France pour endiguer ce phénomène. Deux mois plus tôt, en mars, la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH) avait elle aussi noté la multiplication des « agissements abusifs et préoccupants des forces de l’ordre ».